LES RETRAITES TOUJOURS EN COLÈRE

Communiqué de presse

Alors que l'appauvrissement des 17 millions de retraités est programmé, les dividendes des actionnaires, eux, explosent.
Pour les retraités c'est le gel des pensions depuis 2013, la revalorisation de seulement 0.3 % en 2019 et en 2020 (bien moins que la hausse du coût de la vie) ; des ponctions : CASA (0.3%), augmentation de la CSG de 25 %, du gaz, de l'électricité, des carburants, du fuel domestique, de l'alimentation, des mutuelles, etc...


Déjà plus d'un million d'entre eux vit sous le seuil de pauvreté et 44 % touchent moins de 1200 € par mois. Les livrets A se vident pour boucler les fins de mois et assurer les charges.

Pour les plus riches, les SDF (les Sans Difficultés Financieres), ce ne sont que cadeaux fiscaux : suppression de l'ISF, revenu des actions taxé à 12,5 % au lieu de 45 %, suppression de la taxe contre l'évasion fiscale, baisse de l'impôt sur les sociétés, baisse de la cotisation famille et baisse annoncée des cotisations patronales maladie, 40 milliards de CICE, etc. !
Ceux-là placent leur argent dans les paradis fiscaux alors que la grande masse de la population ne peut plus vivre dignement, ni de son travail, ni de sa retraite.

Nous dénonçons cette injustice sociale et fiscale insupportables.

On comprend donc la colère des retraités qui se sentent méprisés, car aujourd'hui la coupe est pleine. C'est un sentiment de révolte qui domine, palpable lorsqu'ils se retrouvent pour manifester, ou participer à des mouvements de protestation avec les salariés ou avec les gilets jaunes.

Nous appelons de nos vœux la suppression de la CSG, la revalorisation annuelle des pensions indexée sur les salaires, le maintien et l'amélioration des pensions de réversion sans conditions de ressources, la prise en charge à 100 % de la perte d'autonomie par la Sécurité sociale financée par les cotisations sociales.

Ce serait un beau cadeau de Noël, mais ne soyons pas naïfs, la colère gronde toujours chez les retraités et ne s'éteindra pas avec l'année.
Après les fêtes de famille leur mobilisation reprendra pour la défense de leurs droits et pour vie digne.

Saint-Ouen le 27 novembre 2018 

Pour le bureau national,
Francisco GARCIA, Président national
Annie PETIT, Secrétaire nationale

Communiqué de presse à télécharger-format PdF: picto pdf

Dans le cadre de la réforme des retraites qui instituerait un système par points, le Haut-commissaire en charge du dossier a demandé aux partenaires sociaux s’il fallait maintenir les pensions de réversion.

Bien qu’il ait précisé que la question posée n’avait pas pour objet la suppression de ces droits, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas innocente, qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’elle pourrait préparer les esprits à leur diminution et à l’aggravation des inégalités.

Les premières victimes en seraient les femmes qui sont 89% à bénéficier des pensions de réversion, dont c’est pour plus d'un million d'entre elles, le seul revenu.

D’ailleurs pour 45% des femmes retraitées et 11% des homme retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté c’est un complément conséquent et justifié ; pour les autres la réversion permet de réduire l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes de quinze points.

 

Ensemble & Solidaires – UNRPA rappelle qu’elle soutient l’idée d’un alignement de tous les régimes dans le sens le plus favorable, à savoir 60% de la pension du défunt ou de la défunte, sans conditions d’âge et de ressources, comme le régime des sénateurs, en vertu du principe d’égalité de traitement des citoyens.

 

Le 19 juin 2018