77e ANNIVERSAIRE DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE

Communiqué du Bureau National

Le 27 mai 1943 était créé le Conseil National de la Résistance qui adoptera, à l'unanimité le 15 mars 1944 un programme particulièrement novateur, toujours d'une grande actualité, qui constitue encore de nos jours le socle des conquêtes sociales aujourd'hui menacées et méthodiquement démantelées.

Au plan social il s'engageait notamment pour l'instauration d'un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ; l'élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, ainsi qu'une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours.

Entre autres mesures ce programme proposait aussi d'assurer la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'État, des puissances d'argent et des influences étrangères ; la liberté d'association, de réunion et de manifestation ainsi que l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi.
Enfin sur le plan économique il préconisait l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie et le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques.

Cette disposition est d'ailleurs reprise dans le préambule de la Constitution actuelle en ces termes : « Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité ».

Notre association créée en 1945 a partagé et partage toujours les principes démocratiques figurant dans le programme du Conseil National de la Résistance dont elle s'inspire pour déterminer et conduire son action.
Principes qui, mis en œuvre à la Libération, ont permis le redressement de la France alors que le pays était ruiné par la guerre. Comment ne serait-il pas possible d'en faire autant aujourd'hui en réorientant les richesses produites pour la satisfaction des besoins du plus grand nombre au lieu de gaver les actionnaires de dividendes.

Dans le contexte actuel et à l'occasion du 77e anniversaire de la création du CNR, notre association sera d'autant plus vigilante et déterminée à agir pour que les droits et les intérêts des retraités et des personnes âgées soient non seulement préservés mais améliorés et, parmi d'autres attentes, revendiquer une augmentation conséquente des pensions et leur indexation sur l'évolution des salaires.

Saint-Ouen, le 27 mai 2020

Pour le bureau national,

Francisco GARCIA, Président national
Roger PERRET, vice-président national
Annie PETIT, Secrétaire nationale

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Dans le cadre de la réforme des retraites qui instituerait un système par points, le Haut-commissaire en charge du dossier a demandé aux partenaires sociaux s’il fallait maintenir les pensions de réversion.

Bien qu’il ait précisé que la question posée n’avait pas pour objet la suppression de ces droits, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas innocente, qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’elle pourrait préparer les esprits à leur diminution et à l’aggravation des inégalités.

Les premières victimes en seraient les femmes qui sont 89% à bénéficier des pensions de réversion, dont c’est pour plus d'un million d'entre elles, le seul revenu.

D’ailleurs pour 45% des femmes retraitées et 11% des homme retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté c’est un complément conséquent et justifié ; pour les autres la réversion permet de réduire l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes de quinze points.

 

Ensemble & Solidaires – UNRPA rappelle qu’elle soutient l’idée d’un alignement de tous les régimes dans le sens le plus favorable, à savoir 60% de la pension du défunt ou de la défunte, sans conditions d’âge et de ressources, comme le régime des sénateurs, en vertu du principe d’égalité de traitement des citoyens.

 

Le 19 juin 2018