EDITORIAL: L’espoir, c’est nous !

1512015-photo-FGM

Edito E&S N°45

Au-delà des effets d'annonce, nous constatons que la vaccination prend du retard, que les hôpitaux et les services de réanimation sont à saturation, que l'on déprogramme des opérations.
Les BIG PHARMA, qui ont reçu des milliards de fonds publics pour financer la recherche, s'approprient les brevets pour contrôler la production des vaccins et augmenter leurs gains. En ces temps de pandémie, la priorité doit être donnée à la santé et non au profit.


Dans un esprit humaniste, Jonas Salk n'a jamais breveté son vaccin contre la polio afin d'en permettre une plus large diffusion. Lorsque la télévision lui demandait qui détenait le brevet, il répondait : « Eh bien, le peuple je dirais. Il n'y a pas de brevet. Pourrait-on breveter le soleil ? ».
L'intérêt public commande l'abandon des brevets afin que tous les pays, riches ou pauvres, aient accès au vaccin, pour en intensifier la production et immuniser rapidement toutes les populations. Cela permettrait, tout en respectant les gestes barrière, de sortir des périodes anxiogènes de confinement, de couvre-feu, de fermeture des lieux de convivialité et de culture, d'interdiction de voyager et de retrouver une vie sociale dont l'absence de liens a des effets délétères sur tous.
Trop souvent sous-estimée, la culture, élément essentiel du vivre ensemble et de la solidarité, important facteur de cohésion sociale, doit vite retrouver sa place pour nous aider dans cette période difficile.
Enfin, nous restons vigilants car la pandémie est utilisée pour passer sous silence des mesures qui rognent le pouvoir d'achat des pensions (ex : prix du gaz : +5,7 %, etc.) et qui ne font que reporter des « réformes » comme celle, très pernicieuse, de la retraite.
Le 31 mars, nous manifesterons pour une vie digne, pour l'accès aux vaccins pour tous car, tous ensembles, nous sommes les meilleurs porteurs d'espoir.

le 20 mars 2021

Francisco GARCIA, Président National