Edito: Non aux vide goussets
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- Créé le jeudi 5 octobre 2017 08:00
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Editorial E & S N°31
Le 1er octobre les pensions du régime général, gelées depuis 54 mois, devaient être revalorisées de 0,8 % ou 0,9 % et rien pour les complémentaires ; insuffisant carce n'est que la compensation, avec retard, de l'inflation des 12 derniers mois.
Subterfuge pour apaiser ceux qui vont subir une ponction supplémentaire de CSG.
En effet cette revalorisation n'atténuera que partiellement l'augmentation de 1,7 points du taux de la CSG, qui passera, pour un retraité sur deux, de 6,6 % à 8,3 %.
Soit en réalité une augmentation du montant à payer de 25,75 %.
Par exemple, pour une pension de 1 500 €, la CSG qui était de 99 € jusque-là sera, dorénavant, de 124, 50 €.
Enfin les retraités locataires sont aussi mis à contribution et pénalisés par le jeu de la réduction de 5 € mensuels de l'Aide Personnalisée au Logement.
Mesures qui s'ajoutent à la CASA de 0,3 %, à la suppression de la 1/2 part fiscale pour les veuves et veufs, à la fiscalisation de la majoration familiale et au gel des pensions.
Il est clair que le gouvernement prend beaucoup, notamment dans la poche des retraité-e-s, pour donner plus aux plus riches : baisse de l'impôt sur la fortune, baisse de l'impôt sur les sociétés à 28 % au lieu de 33 %, cadeau aux rentiers en plafonnant l'imposition des revenus du capital à 30 %.
Obtenir satisfaction c'est possible. Ainsi les actions menées par le collectif des 9 organisations de retraités ont abouti à ce que les personnes non imposées en 2015 n'aient pas payé d'impôt en 2016 et 2017, que les seuils de déclenchement de la CSG aient été relevés, que l'APA ait été légèrement augmentée...
D'où l'importance de la journée nationale d'action du 28 septembre où les retraité-e-s, sous toutes les formes possibles, ont dit haut et fort : stop à la dégradation du pouvoir d'achat des pensions, non aux politiques de vide-goussets.
le 28 septembre 2017,
Francisco Garcia, Président National