Après le 18 octobre: communiqué
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- Créé le mercredi 24 octobre 2018 11:18
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Communiqué commun du "groupe des 9" après les actions du 18 octobre. le nombre de manifestant.e. s –plus de 100 000– montre que la colère des retraité-es n'est pas retombée!
"Une nouvelle fois dans toute la France plus d'une centaine de milliers de retraités et retraitées se sont mobilisés. Ils étaient plus de 15 000 manifestants à Paris, plus de 1 000 à Tours, plus de 1 500 à Lyon, 1 000 à Mulhouse, etc...
La colère est grande face au mépris de ce gouvernement...
Partout, dans toute la France, la mobilisation ne cesse de s'élargir avec la présence de nouvelles associations professionnelles de retraités, de fonctionnaires retraités, d'artisans, de commerçants, d'anciens du monde agricole. Avec le groupe des neuf, on peut parler de centaines de milliers de retraités appelés sous des formes diverses à refuser un recul social de plus de 70 ans. La solidarité intergénérationnelle pour de nombreux retraités au sein de leur famille n'a pas attendu l'arrivée d'Emmanuel Macron. Mais comment aider sa propre famille quand il devient de plus en plus dur de vivre soi-même!
> Retraites et pensions disparaissent, une « allocation sociale » arrive!
Ils ont très vite compris que la retraite ne serait plus un droit mais une simple « allocation sociale » allouée selon « la volonté du prince » aux retraités. Quel argument ce gouvernement donne t'il pour revaloriser les pensions de 0,3% pour 2019 puis 2020, alors que l'inflation 1,6 % et 1,7 % sinon la volonté d'appauvrir encore plus les retraités. On est bien loin de l'indexation votée lors du dernier PLFSS indexant les pensions sur l'inflation et de notre demande de revalorisation sur le salaire moyen.
Le gouvernement ne cesse de mettre en avant que la perte de pouvoir d'achat produit par la hausse de la CSG de 1,7 point, ainsi que le quasi blocage des pensions seraient compensés par un dégrèvement progressif de la taxe d'habitation, il se garde bien de dire que tous les retraités ne seront pas concernés et, qu'en tout état de cause, cette suppression de la taxe d'habitation conduira les collectivités locales soit à augmenter d'autres impôts, soit à casser dans leurs dépenses sociales et d'investissements.
En même temps les retraités constatent que tout ce qui est pris dans leur poche sert à financer les promesses électorales et les cadeaux aux plus riches. Le C.I.C.E., les exonérations de cotisations patronales etc, n'ont pas vu les créations d'emploi correspondantes. De plus en plus, ces transferts vont directement dans les portefeuilles des principaux actionnaires, puis dans la spéculation et dans les paradis fiscaux.
Le 5 novembre, le groupe des 9 se retrouvera pour décider des suites à donner aux journées du 3 et du 18 octobre. La question du pouvoir d'achat reste au cœur des revendications des retraités, mais aussi tout ce qui concerne la santé et la perte d'autonomie. Cette rencontre se tiendra au moment du débat sur le PLFSS qui risque de faire beaucoup de mal aux retraités comme aux salariés s'il n'y a pas de réaction forte.
Nous avons donc toutes les raisons de poursuivre et d'élargir la mobilisation des retraités.
Fait à Paris le 19 octobre 2018
Signez, faites signer la pétition pour une loi de finances rectificative qui annule la hausse de la CSG pour tous, qui met fin au gel des pensions, qui revalorise toutes les pensions. Pour signer en ligne : http://www.retraitesencolere.fr/
Retraites et pensions disparaissent,
une « allocation sociale » arrive !
Les dernières décisions du gouvernement concernant les pensions de retraite aboutissent à un recul social de plus de 70 ans. Dans le PLFSS 2019, la pension de retraite doit rester un droit, acquis par le versement des cotisations, et non devenir une simple « allocation sociale ».
Aujourd’hui ce gouvernement supprime la revalorisation annuelle des pensions. L’évolution des pensions, devenues allocations sociales, est désormais le fait du prince, des possibilités budgétaires, avec l’objectif de les faire baisser drastiquement.
Le Président Macron, élu en promettant que le « pouvoir d’achat des retraité-e-s serait préservé », nous considère comme des « nantis », diminue le pouvoir d’achat, voire les pensions et veut mettre fin à l’acquis des retraites.
Il applique maintenant aux personnes retraitées ce qu’il veut faire avec sa réforme de retraite à points en 2019. Tout le monde est concerné, actifs, futurs retraités, actuels retraités !
Il veut encore baisser
le pouvoir d’achat !
Il veut revaloriser les pensions, comme les prestations sociales, de seulement 0,3 % en 2019 et 2020, alors que les prix ont augmenté de 2,3 % ces 12 derniers mois.
Des prestations sociales, comme l’APL, ne suivront plus l’inflation et contribueront à la baisse du pouvoir d’achat.
Ce n’est pas acceptable !
En 3 ans, un mois de pension a été pris dans la poche du retraité
Exemple concret d’un ou une retraitée qui percevait en décembre 2017 la pension moyenne de 1 376 € bruts.
Sans compter les pertes du passé (gel des pensions, taxes CASA et CRDS), à partir du 1er janvier 2018, la perte est de : 1,7 % avec la CSG + 1,7 % selon l’estimation de la hausse des prix pour 2018. = 561 € de perte de pouvoir d’achat pour l’année 2018.
Si le gouvernement limite à 0,3 % la revalorisation des pensions, pour une inflation estimée à 1,7 %, ce sera une perte de 511 € par an en 2019 et autant en 2020.
Cela représente plus de 1 500 € sur trois ans ! Tout le monde perd plus d’un mois de pension. |
Frapper les retraitées et retraités :
un choix politique
Les millions d’euros pris dans nos poches ne sont pas perdus pour tout le monde :
· suppression de l’ISF,
· baisse de l’impôt sur les sociétés (jusqu’à 25 % en 2022),
· baisse de 1,8 point de la cotisation famille,
· baisse annoncée des cotisations patronales maladie de 6 points en 2019,
· suppression de « l’exit taxe » (6 milliards d’euros),
· etc.
Manifestons massivement le 18 octobre |
En manifestant le 18 octobre, exigeons :
o La suppression de la hausse de la CSG qui pénalise les retraités et retraitées de 4,5 milliards d’euros et fait baisser le taux de remplacement de 2,5 % en net pour les retraité-e-s depuis cette hausse. Nous demandons l’inscription de la suppression de cette hausse dans le PLFSS 2019.
o La revalorisation de toutes les pensions, par la fin du gel des pensions, le rattrapage des pertes subies, le refus du 0,3 % 2019-2020.
o L’indexation des pensions sur les salaires et un minimum de pension au SMIC pour une carrière complète.
o Le maintien des pensions de réversion, sans conditions de ressources.
La prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la sécu et l’ouverture d'un droit universel dans le cadre du service