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#Coronavirus: UNION SACREE OU SOLIDARITE NATIONALE?
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- Créé le mercredi 18 mars 2020 21:55
- Affichages : 2574
Communiqué de 8 organisations de retraités
Cette crise sanitaire met en évidence le danger sanitaire et social qu'ont entrainé les politiques menées au fil des années à l'égard du système de santé devenu exsangue par manque de budget, de lits et de personnels, par la casse des hôpitaux, par le refus de lutter contre les déserts médicaux, de donner les moyens nécessaires aux E.H.P.A.D. La France pourrait en arriver, comme en Italie qui a davantage réduit les moyens des hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir tout le monde, à refuser les personnes trop âgées pour accorder une priorité aux actifs et aux plus jeunes. Cette tentation de sacrifier les « vieux » a déjà rencontré un écho en Alsace !
Le Président de la République appelle au rassemblement de la Nation « quel qu'en soit le coût ». Il doit donner l'exemple en retirant immédiatement son plan santé « ma santé 2022 » qui détruit l'hôpital public.
Beaucoup de personnes âgées vont se retrouver confinées dans leur logement. Le manque de personnels d'aide à domicile risque de peser sur les moyens pour rencontrer, accompagner ces personnes âgées. Les aidant.es n'ont qu'à se débrouiller seul-es si ils/elles le peuvent.
D'autres personnes âgées vont se retrouver sans contact extérieur, coupées de leurs familles, des associations non lucratives destinées à rompre l'isolement social, dans leurs E.H.P.A.D. qui manquent fortement de moyens et de professionnels.
Les personnes vulnérables ne tiennent souvent que parce que des soignant.es, des aidant.es et les familles les stimulent.
Combien, se sentant abandonnés vont lâcher prise ?
Dans son discours, le Président de la République, au-delà des paroles, n'a pris aucun engagement concret. Par exemple, depuis des années, nous attendons qu'enfin une loi sur la perte d'autonomie et le grand âge soit votée. L'actualité montre l'urgence d'un tel texte. Mais le Président n'en a rien dit dans son long discours et oublie sa promesse d'une loi pour fin 2019.
Cette crise sanitaire qui touche toute la planète entraine aussi une crise économique mondiale qui touchera obligatoirement les retraités et nous pouvons donc craindre une nouvelle baisse de nos pensions.
Une Nation solidaire doit permettre l'accès aux soins de qualité et d'urgence sanitaire quel que soit son âge et son lieu de vie et de lutter contre l'isolement des personnes âgées particulièrement dans les périodes de crise.
Le Président de la République, qui en appelle au rassemblement de la nation « quel qu'en soit le coût », doit immédiatement donner l'exemple. Il doit garantir effectivement le droit à la santé pour toutes et tous.
- Sa majorité parlementaire doit voter immédiatement des crédits supplémentaires importants pour l'hôpital public.
- Il faut le déblocage immédiat de fonds pour les personnels de santé, ceux des Ehpad, les aidant.es et du ma- tériel (masques, dispositifs de réanimation...)
- Il faut que le réseau des cliniques privées renonce aux opérations lucratives et soit également mobilisé pour soigner les victimes du virus.
- Alors que le Président arrive à débloquer 300 milliards d'euros pour aider les entreprises, il est urgent que l'Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie (ONDAM) soit relevé.
- Il faut une transparence totale sur la pandémie.
C'est cela une véritable solidarité nationale !
Au-delà des paroles, ce serait enfin entendre les revendications portées par les retraités depuis des années
Paris, le 17 mars 2020
Olivier Jouchter (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)
Didier Hotte (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)
Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris)
Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas)
Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)
Marc Le Disert (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)
Francisco Garcia (Ensemble & Solidaires - UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)
Michel Denieault (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)
Communiqué de presse à télécharger-format PdF:
Dans le cadre de la réforme des retraites qui instituerait un système par points, le Haut-commissaire en charge du dossier a demandé aux partenaires sociaux s’il fallait maintenir les pensions de réversion.
Bien qu’il ait précisé que la question posée n’avait pas pour objet la suppression de ces droits, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas innocente, qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’elle pourrait préparer les esprits à leur diminution et à l’aggravation des inégalités.
Les premières victimes en seraient les femmes qui sont 89% à bénéficier des pensions de réversion, dont c’est pour plus d'un million d'entre elles, le seul revenu.
D’ailleurs pour 45% des femmes retraitées et 11% des homme retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté c’est un complément conséquent et justifié ; pour les autres la réversion permet de réduire l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes de quinze points.
Ensemble & Solidaires – UNRPA rappelle qu’elle soutient l’idée d’un alignement de tous les régimes dans le sens le plus favorable, à savoir 60% de la pension du défunt ou de la défunte, sans conditions d’âge et de ressources, comme le régime des sénateurs, en vertu du principe d’égalité de traitement des citoyens.
Le 19 juin 2018