#19 janvier: agissons massivement!
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- Créé le mardi 17 janvier 2023 08:10
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Les retraité·e.s s'opposent à la réforme des retraites
Madame Elisabeth Borne a présenté sa réforme des retraites : recul de l'âge de départ à 64 ans et accélération de la durée des cotisations à 43 ans. Comme toutes les réformes engagées par les gouvernements successifs, celle-ci vise à réduire la part des richesses consacrées aux retraites et donc à dégrader notre système solidaire des retraites mis à mal depuis plus de 30 ans. Parce que la part que le gouvernement veut accorder aux retraites est contrainte, c'est l'ensemble de la population retraitée, d'aujourd'hui comme de demain, qui est concerné.
Les retraité·es ne sont pas des privilégié·es.
Les réformes successives se sont accompagnées de mesures qui portent atteinte au pouvoir d'achat des pensions des retraité·es. Les mécanismes de gel, de sous-indexation, de fiscalité fléchée ont des effets cumulatifs dévastateurs. Les retraité·es ont ainsi perdu l'équivalent de 2,5 mois de pension depuis 2014 du fait de la sous-indexation par rapport aux prix.
Le niveau de vie moyen des retraité·es correspond aujourd'hui à celui de l'ensemble de la population. Rien de plus normal après toute une vie de travail. Et si la pension moyenne affiche 1 400€ nets, près de 6 millions de retraité·es, très majoritairement des femmes, se retrouvent sous le seuil de pauvre-té (1100 €). L'accroissement sensible du recours des retraité·es à l'aide alimentaire est observé et consigné par les organismes humanitaires
Cette réforme accélèrerait et aggraverait le déclin de notre système de retraites.
Les réformes passées ont engagé le processus de déclin et de déclassement de l'ensemble de la population retraitée ; le Conseil d'Orientation des Retraites (COR) note qu'à l'horizon 2070, le niveau de vie moyen des retraité·es aura chuté de 30% par rapport à celui du reste de la popula-tion, ce qui nous ramènerait à la situation des années 1970 ! La réforme proposée ne ferait qu'accélérer et amplifier cette évolu-tion en cours et si durement vécue !
Loin de l'ambition affichée de sauver le système, les objectifs du gouvernement ne visent qu'à l'appauvrissement généralisé des retraité-es de ce pays, actuel·les comme futur·es!
D'autres solutions sont possibles pour améliorer et préserver notre système de retraite:
• augmentation des salaires donc plus de cotisations
• égalité salariale Femmes/Hommes
• fin des exonérations des cotisations patronales qui représentent une perte pour la Sécurité Sociale de près de 60 milliards
Les retraites, elles sont à nous, nos aînés se sont battus pour les gagner, on va se battre pour les garder
Tous ensemble, public, privé, chômeurs, jeunes et retraité.es pour faire reculer Macron et sa réforme.
Un combat intergénérationnel qui nous rassemble.
Nos organisations appellent les retraité·es à prendre toute leur place dans les mobilisations pour refuser une dégradation majeure des conditions d'accès et de vie à la retraite : ce qui suppose un niveau de vie correct, un accès aux soins et des services publics notamment de proximité. Avec les actifs, nous réaffirmerons que la retraite est un moment de la vie qu'il faut tout au contraire préserver, enrichir et aborder en bonne santé. En réduire la durée et les moyens de sa jouissance est un non-sens social, un déni d'humanité.
Les 9 organisations de retraité.e.s appellent à participer à toutes les manifestations, initiatives et actions qui seront décidées par l'intersyndicale
dès le 19 janvier.
Retraites et pensions disparaissent,
une « allocation sociale » arrive !
Les dernières décisions du gouvernement concernant les pensions de retraite aboutissent à un recul social de plus de 70 ans. Dans le PLFSS 2019, la pension de retraite doit rester un droit, acquis par le versement des cotisations, et non devenir une simple « allocation sociale ».
Aujourd’hui ce gouvernement supprime la revalorisation annuelle des pensions. L’évolution des pensions, devenues allocations sociales, est désormais le fait du prince, des possibilités budgétaires, avec l’objectif de les faire baisser drastiquement.
Le Président Macron, élu en promettant que le « pouvoir d’achat des retraité-e-s serait préservé », nous considère comme des « nantis », diminue le pouvoir d’achat, voire les pensions et veut mettre fin à l’acquis des retraites.
Il applique maintenant aux personnes retraitées ce qu’il veut faire avec sa réforme de retraite à points en 2019. Tout le monde est concerné, actifs, futurs retraités, actuels retraités !
Il veut encore baisser
le pouvoir d’achat !
Il veut revaloriser les pensions, comme les prestations sociales, de seulement 0,3 % en 2019 et 2020, alors que les prix ont augmenté de 2,3 % ces 12 derniers mois.
Des prestations sociales, comme l’APL, ne suivront plus l’inflation et contribueront à la baisse du pouvoir d’achat.
Ce n’est pas acceptable !
En 3 ans, un mois de pension a été pris dans la poche du retraité
Exemple concret d’un ou une retraitée qui percevait en décembre 2017 la pension moyenne de 1 376 € bruts.
Sans compter les pertes du passé (gel des pensions, taxes CASA et CRDS), à partir du 1er janvier 2018, la perte est de : 1,7 % avec la CSG + 1,7 % selon l’estimation de la hausse des prix pour 2018. = 561 € de perte de pouvoir d’achat pour l’année 2018.
Si le gouvernement limite à 0,3 % la revalorisation des pensions, pour une inflation estimée à 1,7 %, ce sera une perte de 511 € par an en 2019 et autant en 2020.
Cela représente plus de 1 500 € sur trois ans ! Tout le monde perd plus d’un mois de pension. |
Frapper les retraitées et retraités :
un choix politique
Les millions d’euros pris dans nos poches ne sont pas perdus pour tout le monde :
· suppression de l’ISF,
· baisse de l’impôt sur les sociétés (jusqu’à 25 % en 2022),
· baisse de 1,8 point de la cotisation famille,
· baisse annoncée des cotisations patronales maladie de 6 points en 2019,
· suppression de « l’exit taxe » (6 milliards d’euros),
· etc.
Manifestons massivement le 18 octobre |
En manifestant le 18 octobre, exigeons :
o La suppression de la hausse de la CSG qui pénalise les retraités et retraitées de 4,5 milliards d’euros et fait baisser le taux de remplacement de 2,5 % en net pour les retraité-e-s depuis cette hausse. Nous demandons l’inscription de la suppression de cette hausse dans le PLFSS 2019.
o La revalorisation de toutes les pensions, par la fin du gel des pensions, le rattrapage des pertes subies, le refus du 0,3 % 2019-2020.
o L’indexation des pensions sur les salaires et un minimum de pension au SMIC pour une carrière complète.
o Le maintien des pensions de réversion, sans conditions de ressources.
La prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la sécu et l’ouverture d'un droit universel dans le cadre du service