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Communiqué de presse: Comment j’ai sauvé l’Assurance maladie… (ma vie de magicien) !
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- Créé le mercredi 11 avril 2012 22:53
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LE CISS
Paris,le 10 avril 2012.
La bonne parole du jour nous est livrée par le quotidien Les Echos. A la parade, le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, Frédéric Van Roekeghem, qui nous annonce tout à trac : « La situation n’est pas aussi dramatique que l’on pourrait le croire. L’équilibre est à notre portée. ».
Petit retour en arrière. L’homme, qui est aux manettes de l’assurance maladie, est celui qui en avait théorisé la réforme auprès de Xavier Bertrand alors secrétaire d’Etat à l’assurance maladie. Il est le père de la loi du 13 août 2004 qui réforme l’assurance maladie et du cortège de décisions que sont les déremboursements, les hausses de forfaits et les célèbres franchises.
Pour faire simple, il faut avoir en tête que la dépense de santé est assurée par trois portemonnaie : celui de l’Assurance maladie (Sécurité sociale), celui des assurances et mutuelles complémentaires et celui des patients. Il reste donc à se poser la question de savoir comment on remplit les porte-monnaie. C’est assez simple : en prenant sur les citoyens et assurés sociaux (cotisations d’assurance maladie + contribution sociale généralisée + primes d’assurances et mutuelles + restes à charge dans la poche des patients).
Pas difficile de réduire la dépense d’Assurance maladie (Sécurité sociale), il suffit d’augmenter les dépenses prises en charge par les deux autres porte-monnaie ! D’ailleurs, c’est ce que l’on a fait : l’augmentation des complémentaires a été de l’ordre de 8 % en moyenne en 2011, et de près de 25% au cours des 5 dernières années. Quant au reste à charge des ménages, il explose : selon le rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, il peut aller jusqu’à 3 000 € par an et par patient !
Le think tank des Echos, qui publiait ses conclusions en mars de cette année, recommande comme première mesure aux candidats à l’élection présidentielle :« De faire de la santé et de son financement un grand débat public ». Avec Frédéric Van Roekeghem, ce n’est plus la peine. En vérité, il nous le dit : même pas besoin de « réformes brutales ». Alléluia !
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